Une envolée dans un monde inconnu… Nazca. Ica (Pérou) 2017


DSC08723Entre Paracas et Nazca (notre prochaine destination) se trouve Ica. J’avais lu qu’il était  fortement conseillé de faire un arrêt pour la Laguna de Huacachina. En faisant un peu plus de recherche, je vois qu’il est possible aussi de visiter la plus grande maison de vin du Pérou, « Tacama ». Toujours prête pour de nouvelles découvertes, pas trop difficile de me convaincre, allons-y pour un dîner champêtre et une dégustation de vin…

Tacama

À notre arrivée, on voit tout de suite le standing du lieu, ça fait du bien de voir du vert et des fleurs. On décide de prendre le repas sur la terrasse extérieure. Un menu avec des spécialités péruviennes nous est présenté et en plus, pour faire plaisir à notre fils, une belle GROSSE pizza (il en ramènera). Je commande une entrée et un plat que nous partagerons Richard et moi. La présentation est parfaite et le goût aussi, accompagnée d’une bonne bouteille de blanc, nous sommes heureux… S’en suit une visite, simple, mais sympa et une dégustation de plusieurs de leurs vins et de Pisco (l’alcool originaire du Pérou). Information intéressante, les prix sont vraiment moins dispendieux qu’au super marché et vous avez une réduction supplémentaire quand vous en achetez plus de deux… La madame est partie avec une boite. Hihihi!

Voici le lienTacama
L’origine de cette hacienda viticole, la plus ancienne du Pérou, remonte au 16e s., époque de la demeure principale et des écuries. Depuis la fin du 19e s., la propriété est exploitée sous le nom de Tacama par la famille Olaecheas, qui s’est attaché dès 1924 les conseils d’oenologues français renommés. Ses vins et son pisco sont ainsi vendus chez Fauchon à Paris. Le pisco provient d’un seul cépage, le quebranta, mais la maison fait aussi des assemblages (acholado). Les 200 ha de vignes, irrigués en partie par un ancien aqueduc préhispanique, l’achirana del Inca, que sont venus compléter des travaux hydrauliques modernes, consistant à prélever dans les Andes des eaux destinées au versant amazonien. Le domaine de Tacama produit de bons vins blancs et deux vins rouges réputés, le Gran Tinto et le Don Pedro, qui font jeu égal avec les meilleurs vins chiliens et argentins. Référence: Daniel Duguay

Adresse: 10 km au nord d’Ica par la Panaméricaine Sud

Horaire:  TOURS: Mardi au Dimanche de 9:30 – 16:30

RESTAURANT : Mardi au Dimanche de 9:30 – 17:00

Prix d’entrée : Gratuit, pourboire apprécié à la fin de la visite.

Il y a aussi des tours plus approfondis avec certains frais…

 

La raison première n’était pas le vignoble, mais bien la Laguna de Huacachina…

Laguna de Huacachina

Voici l’exemple de critique qui nous a fait nous déplacer jusqu’ici…

Nichée au creux d’un décor de dunes, comme un oasis miraculeux, ce petit lac est entouré d’une surprenante végétation tropicale de palmiers, de tamaris et d’eucalyptus. Au bord de la promenade qui en fait le tour, se sont construites de jolies maisons de campagne ainsi qu’un établissement thermal où l’on soigne rhumatismes et maladies de la peau. Des restaurants y sont ouverts les samedi-dimanche où règne alors une animation touristique assez mercantile et surtout très bruyante.

Pour notre part la critique sera tout autre. En arrivant, on se fait harceler pour faire un tour de « Bungi » (grosse voiture sans toit et bruyante où on entasse les touristes pour visiter les dunes). Après avoir traversé les propositions de parking payant, on se trouve un endroit gratuit au fond du village. L’odeur du lac est atroce, et le côté oasis naturel est mitigé quand on voit le tuyau qui alimente le lac. On monte à pied la dune en découvrant pratiquement à chaque pas un déchet, le bruit des dits « Bungi » est hyper agressant et que dire de l’odeur des échappements. Alors, on repasse pour la sensation de beauté et de plaisance. J’imagine qu’il y a quelques années (j’irais en dizaines), l’endroit devait avoir un certain charme, mais là franchement, pour nous ce fût un désastre.

Mais tout est relatif à chacun… J’ai quand même réussi à sortir quelques clichés intéressants…DSC08525

 

Nazca

On arrive pour 4 jours dans la région de Nazca, vous savez, les fameuses lignes de Nazca. Dans l’un des déserts les plus arides au monde, les étranges lignes de Nazca, qui atteignent pour certaines 8 km de long et forment un vaste réseau de figures géométriques et de dessins d’animaux, demeurent aujourd’hui encore I’une des plus grandes énigmes. Tracées en déplaçant les petites pierres ferreuses de couleur sombre accumulées à la surface du désert pour laisser à nu les terrains sous-jacents (du gypse de couleur claire), ces géoglyphes se conservent depuis près de 2000 ans, grâce à une absence quasi totale de précipitations et d’érosion éolienne.
Depuis la route Panaméricaine qui traverse la pampa de part en part, on ne devine quasiment rien. C’est seulement à bord d’un avion, en partant de l’aérodrome de Nazca, que l’on peut se faire une idée de l’étendue et de la complexité de ces lignes énigmatiques dont la signification divise encore les chercheurs.

Notre guide super sympathique, nous explique sa version et nous en concluons une possible vérité. Il nous explique que toutes les lignes se dirigent dans la même direction, le temple de Cahuachi dont je vous parlerai un peu plus bas. Finalement les lignes et dessins seraient pour montrer la route jusqu’à ce temple… mais aussi les solstices.

Plusieurs personnes nous avaient dit que le tour en avion pouvait être très dur sur l’estomac (50% des gens vomissent). Je n’ai donc pas pris de chance, j’avais le ventre vide et j’avais même pris une Gravol. La chance étant encore avec nous, on s’est retrouvé avec un avion privé (sans frais supplémentaire), juste Rick, moi, le pilote et le co-pilote. Une expérience dispendieuse, 80$ U.S/pers pour trente minutes de vol, mais nous en sommes revenus ravis avec de belles images et même pas un mini mal de coeur.

La découverte de Paul Kosok
C’est en 1939, alors qu’il survolait la région dans un petit avion, que le scientifique nord-américain Paul Kosok prêta attention à ces lignes que l’on prenait jusqu’alors pour un système d’irrigation pré-inca. Cet expert en hydraulique arriva très vite à la conclusion que ces dessins n’avaient rien à voir avec un quelconque système de canalisations. Par chance, ce jour-là coïncidait avec le solstice d’été, en effectuant un second survol, Kosok remarqua que les rayons du couchant suivaient la direction de l’un des dessins d’oiseaux. II baptisa aussitôt la plaine de Nazca : « Le plus grand livre d’astronomie du monde « .
Ce n’est pas Kosok, mais une jeune mathématicienne allemande qui devint la spécialiste des lignes et qui fit le point sur cette question. Arrivée au Pérou en 1932, Maria Reiche (1903-1998) avait 35 ans lorsqu’elle rencontra Kosok lors d’un colloque sur les fameux dessins, au cours duquel elle servit d’interprète au scientifique. Après la conférence, elle eut une conversation avec Kosok qui I’encouragea à étudier la pampa. Elle devait s’y consacrer pendant un demi-siècle.

Le travail de Maria Reiche
Jour après jour, Maria Reiche mesura, nettoya et cartographia ces lignes, en avion ou du sommet de la plate-forme métallique de 15 m qu’elle avait fait édifier. Jusqu’à l’âge de 95 ans, elle fut la gardienne jalouse des lignes : « Jusqu’à la dernière minute de mon existence, ma vie sera pour Nazca. Ce temps sera peu pour étudier cette merveille nichée au sein des plaines péruviennes et c’est ici que je mourrai » déclara-t-elle un jour. On lui doit désormais l’interprétation la plus largement admise sur les centaines de dessins qui couvrent un périmètre de 50 km entre Nazca et Palpa. Son travail et ses théories furent pour la première fois reconnus et cités par J. Alden Mason dans son ouvrage « The Ancient Civilizations of Peru » (1957) qui révélèrent à un large public l’étrangeté des lignes de Nazca et la personnalité de leur singulière gardienne…
Ces lignes sont l’oeuvre des Nazca, peuple d’artisans sédentaires, et reproduisent à grande échelle les dessins qui figurent sur les tissus et céramiques produits par ces Indiens de l’ère pré-inca : on y reconnaît un lézard, un singe à la queue en spirale, un condor, une araignée, un colibri, un chien à longues pattes et, sur le versant d’une colline, un personnage à grosse tête ronde, surnommé « l’astronaute ». Ces dessins se complètent de lignes droites qui s’entrecroisent (près de 800) et de 300 figures géométriques (rectangles et trapèzes allongés). Ils ont probablement été tracés entre 300 et 900 de notre ère, pendant la phase classique de la culture Nazca. Selon Maria Reiche : « Cette oeuvre a été éxécutée pour que les dieux puissent la voir et, du haut de leur demeure céleste, aider les Indiens Nazcas dans I’agriculture, la pêche et dans toutes leurs autres activités ». Référence Daniel Duguay

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L’araignée et plein d’autres lignes

Nazca à plus que ces lignes à partager…

Cimetière de Chauchilla

J’avais lu un peu d’infos sur le sujet, mais voir des momies en vrai, c’est tout autre chose. Difficile à expliquer, c’est comme une page d’histoire figé dans le temps. On reconnait très bien la forme des parties du corp, même les cheveux sont restés intacts, très impressionnant. Ce site est fort heureusement protégé depuis 1997. Dans des fosses creusées à même le sable et protégées par des toits de joncs, plusieurs dizaines de momies d’adultes et d’enfants sont exposées au public, en position foetale, les membres attachés par des cordes, avec leurs longs cheveux tressés que devaient coiffer des parures de plumes, entourées de quelques céramiques qui contenaient les offrandes. Certaines sont encore enveloppées en partie par les couches inférieures de leur fardeau funéraire, mais les plus beaux tissus ont hélas disparu. Les momies présentées ici sont demeurées dans un bon état de conservation grâce à l’exceptionnelle aridité du climat mais aussi grâce aux procédés employés par les anciens Nazcas : ils ôtaient du corps les viscères et les tendons, puis enduisaient les corps d’un mélange de sel et d’épices. Bien que ces sépultures aient été pour la plupart reconstituées par les archéologues, on peut dire que Chauchilla est le seul endroit au Pérou où l’on peut contempler des momies dans leurs tombes originales. La période Nazca-Wari (1000-1400 apr. J.-C.)

Adresse: À 27 km au sud par la route Panaméricaine

Horaire:  Tous les jours de 8:00 – 14:00

Prix d’entréeAdulte: S/. 7.50

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Les pyramides de Cahuachi

Après 18 km de route ÉPOUVANTABLE dans le désert, trous, bosses, de type planche à laver, on aperçoit au loin un bout de pyramide… Wow! Le lieu est magnifique et en plus nous sommes en dehors des heures de visites (personne d’assez fou pour venir sans un groupe organisé). On profite donc du silence et de la grandeur des lieux. Le seul être humain sur place, un petit monsieur pas de dents, nous explique qu’il y a plus de 34 de ces pyramides aux alentours, mais qu’elles n’ont pas encore été déterrées. C’est supposément ici que vivaient les oracles de ce temps et c’est aussi ici que les lignes de Nazca dirigeaient les adeptes.

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À notre auberge, nous rencontrons une famille française qui, eux aussi, voyagent depuis un certain temps. Ils ont un garçon, alors nos fils sont bien contents d’avoir un ami avec qui partager… Le lendemain, on décide de faire une activité familiale organisée par le proprio de notre auberge. Nous partirons à l’aventure dans un « Bungi ». Oui, les gros camions pleins de sièges que j’ai détesté à Ica, mais c’est le seul moyen de se rendre aux dunes, dans le but d’y faire du surf des sables. DSC08732

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3-Du 3 sept. au 7 sept.

J’espère que vous avez aimé mon article, si oui partagez, faites un « j’aime », écrivez-moi un ti-mot, ça fait tellement plaisir 😉

 

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Un peu n’importe où…!

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Comme de l’herbe sur des plaques hyper-sèches…

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Tout s’y conserve pendant des siècles dans ce désert aride…

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Un aqueduc à Ica, tout au fond il y a une veine d’eau.

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2 commentaires

  1. Merci, encore pour ce moment… Ces images, ces couleurs il n’y manque que l’odeur et la chaleur…

    Merci encore. Je lis et j’entends ta voix, ton rire…

    Bonne route xxx

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