La grandeur de leurs croyances… (Bali) 2014


DSC02842Nous sommes arrivés à Denpasar, Bali, une journée avant le jour du silence, le Nyepi (le nouvel an Balinais). Une journée incroyable où tout s’arrête. Aucun avion dans le ciel, pas d’automobile, même pas le droit de manger ni de se promener dans les rues, c’est magique. Je trouve incroyable qu’un pays au complet soit capable de s’arrêter de la sorte. Pour nous, de plus en plus athée  ou « non pratiquant », c’est impressionnant et ça fait réfléchir sur la force des croyances. Nous devions rester dans notre chambre d’hôtel et y manger. Vu que nous étions dans un hôtel pour touristes, ils ont exceptionnellement mis à notre disponibilité une programmation spéciale de films à la télévision. Cependant, nous devions tenir nos rideaux fermés et faire le moins de bruit possible. Pour moi, c’est certain qu’à notre prochaine visite, j’essayerai de revivre l’expérience, mais cette fois-ci, à la manière Balinaise et non celle des touristes 😉

 Nyepi

Le Nyepi est le nouvel an balinais, basé sur le calendrier Saka ( son année zéro se situe au alentour de 78 ap J-C). Il s’agit d’une journée de silence, de jeûne et de méditation. Le Nyepi est précédé, la veille, par les processions des Ogoh-Ogoh. Les Ogoh-ogoh ont la forme d’êtres mythologiques, ce sont des statues géantes qui sont, pour la plupart, des démons.

Le jour du Nyepi, le silence est observé durant 24 h à partir de 6 heures du matin. La journée est réservée à la méditation, car les démons ne doivent pas être tentés par un retour auprès des humains. Ce rituel impose certaines restrictions : peu de lumière visible, pas de travail, pas de divertissement, pas de déplacement et pour certains, le jeûne et le silence total. Le jour du Nyepi, les lieux habituellement animés sont déserts, on n’entend ni la radio ni la télévision et on observe peu de signes d’activité même dans les maisons. Les seules personnes visibles hors des maisons sont la Police du Tourisme et les gardes traditionnels, connus sous le nom de pecalang, qui patrouillent dans les rues pour veiller au respect des coutumes et à la sécurité.

Bien que Nyepi soit avant tout une fête hindoue, les balinais non-hindous observent ce jour du silence par égard pour leurs concitoyens. Même les touristes sont invités à rester à l’hôtel. Les institutions sont fermées toute la journée, y compris l’aéroport international de Bali. Les dérogations ne sont accordées qu’aux véhicules d’urgence médicale. (Wikipédia)

 

T-House

Nous avons loué une superbe maison dans les rizières en banlieu de Ubud, pour un mois. Cette maison se trouvait sur un terrain occupé par une dizaine d’autres maisons. Ces résidences sont gérées par une super équipe de Balinais. Voici l’adresse du site, si vous avez envie de vivre dans un environnement extraordinaire T-House, je vous le conseille.  Un lieu magique où nous avons quand même eu besoin de s’adapter. Nous habituer à toutes ces petites bibittes qui nous accompagnaient, car la maison était entièrement extérieure. Des fourmis à la tonne, les araignées gigantesques, un lézard super sympa que nous avons baptisé Gerry,  plusieurs escargots, etc… Mais quel charme que cette maison.

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Anecdote

À notre maison au T-House, nous avions une superbe piscine qui était partagée avec les autres maisons. Évidemment, elle était réservée pour les blancs, les balinais qui y travaillent n’y ont pas droit. Il faut comprendre, qu’il fait 40 degré à l’ombre… Alors, un après-midi où j’étais seule avec Rafi, j’ai vu passé un groupe de jeunes balinais dans les rizières, juste à coté de notre splendide piscine. Regardant autour nous, personne à l’horizon, nous sommes seuls. Je les invites donc à se joindre à nous. En moins de deux, ils sont tous en petits caleçons, prêts à jouer avec Rafi… Ce fut un moment extraordinaire. J’avais aussi, tous les employés du T-House qui arrivaient pour les chicaner et moi qui me dépêchais à leur dire que c’était ma décision! J’ai même une maman qui est venue me remercier par la suite. C’était très bien.

 

S’il y a quelques choses d’unique à Bali, ce sont bien les cérémonies. Il y en a pour toutes les occasions, une naissance, un mariage ou encore pour laisser les esprits se libérer lors d’un décès.  Les Balinais passent plus de la moitié de leur temps à fabriquer des offrandes et à organiser leurs cérémonies. Une des plus grandes célébrations est le Gallugan qui dure 10 jours.

 Gallugan

Au cours de cette fête tous les dieux de Bali, y compris la divinité suprême Sanghyang Widi, descendent sur terre célébrer la création de l’univers et la victoire du bien sur le mal. Les balinais croient que leur ancêtres redescendent sur terre pour participer aux festivités, s’amuser et profiter des offrandes. Les rues de Bali sont alors remplies de Penjor dressés devant chaque maison. Les penjors sont des offrandes en bambou dont l’extrémité rappelle la queue du Barong. À son extrémité, pend un tissage finement décoré et découpé. Les Penjor sont associés à la montagne sacrée Agung. On accroche généralement à chaque Penjor des produits liés à la terre. Pendant les célébrations, il n’y a plus aucune école ouverte, aucun commerce d’ouvert et si autrefois cette période marquait la fin des récoltes, aujourd’hui encore il est interdit de planter ou semer durant cette période. Bali ne semble alors plus vivre que pour les cérémonies… Les festivités prennent fin avec Kuningan, particulièrement chargé en magie et outre les habituelles offrandes, purifications, chants et combats de coqs, de nombreuses offrandes sont faites aux puissances souterraines. (wikipédia)

Nous avons eu le privilège, ma famille et moi, d’être invités à la cérémonie d’ouverture du Galungan. Magnifique de les voir, d’une beauté sans mot, une énergie positive et d’une telle grandeur d’âme. J’en ai encore des frissons.

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Anecdote

Le jour avant le début des cérémonies, toutes les familles balinaises se procurent un porc et le sacrifie (vous devriez entendre les cris durant cette journée, ouf!) pour ensuite le cuisiner, rien n’est perdu. Ma copine Kadeq m’invite donc à venir cuisiner avec eux. À 5 h du matin, je suis prête. À mon grand étonnement, ils sont déjà bien avancés, finalement j’apprends qu’ils ont commencé vers 3h. Il y a de la bouffe partout, surtout par terre, disons qu’il n’ont pas les mêmes critères d’hygiène que nous ;). Toute la famille est très affairée, et toutes les parties du dit cochon sont en train de se faire transformer. Je regarde, on me fait faire quelques petites tâche, je suis heureuse. Je me promenais d’une recette à l’autre pour comprendre et analyser un peu leurs techniques, quand le papa de Kadeq me demande de goûter son mélange… J’avais bien vu qu’il mélangeait de la papaye et une masse très très rouge et encore chaude, j’avais compris que c’était le sang du cochon, mais je croyais bien qu’il y aurait une certaine cuisson… Mais non. Je me suis donc retrouvée en train de manger une salade de papaye au sang frais (encore chaud) de cochon. Pas mauvais du tout, mais ma tête était un peu confuse. À la fin de notre périple culinaire, il m’offre un sac rempli de cette nourriture pour ma famille et moi. Je sais très bien que l’estomac fragile de mon mari ne pourrait survivre à ces délices, et impossible pour moi de tout manger. Nous avons donc offert le reste à un itinérant, vous auriez du lui voir les yeux, c’est comme si nous lui avions donné 1 000$.

Les offrandes

La famille de Kadeq m’a aussi permise de passer plusieurs heures à la fabrication des offrandes. Il faut comprendre qu’ici, les Balinais sont un peuple qui font des offrandes pour tout et tout le temps. Ce fut un moment magnifique.

Je vous explique:  le contenant est fait de feuilles de bananier et représente notre monde. Ensuite, on pose au fond des petits morceaux de feuille, qui représentent les villes et les villages, et tout ce qui vit, les arbres, les fleurs et les animaux… S’y ajoute des fleurs de plusieurs couleurs pour imager les humains avec toutes leurs différences, de nationalités, de religions, etc. Finalement, pour clore l’offrande, on y dépose un brin d’herbe vert qui représente une seule et unique force. Cette force peut porter le nom qui nous convient, mais que tout le monde comprend quand nous disons Dieu… On peut aussi y rajouter du riz, de l’encens ou même une pièce de monnaie, tout dépend de notre besoin.

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Il serait possible d’écrire un blog au complet pour analyser leurs croyances. C’est pour moi, le plus beau des peuples avec lequel j’ai fraternisé. Je les trouve beaux physiquement, mais surtout intérieurement.

Voici une recette inspirée de Bali Pepes de poisson

Voici quelques photos coup de coeur…

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